Le col de la Chapelotte

Zeppelin Badonviller

Site accessible librement

Toutes les photos d’époque, sauf indication contraire, proviennent du site La Contemporaine et ont été recadrées par souci de lisibilité

Le 23 aout 1914, le col de la Chapelotte, dans le massif des Vosges (mais administrativement en Meurthe et Moselle), devient le théâtre de violents combats entre les troupes françaises et allemandes. A cette occasion, un dirigeable sera abattu entre Badonviller et Celles sur Plaine.

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Un véritable guerre des mines a eu lieu sur ce sommet, qui en porte encore les stigmates. L’accès se fait par la chapelle Cartier-Bresson, du nom du riche industriel ayant commandé sa construction en 1895. Si vous vous posez la question, il s’agit de Charles Cartier-Bresson, maire de Celles sur Plaine et grand oncle du célèbre photographe. Ayant subi des dommages lors des combats, elle fût restaurée en 1924. A proximité se trouvent une fontaine construite après guerre par les poilus ayant combattu ici, et les restes de la maison forestière, qui fût utilisée et logiquement bombardée lors des combats.

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De nombreux vestiges jalonnent ce site. N’ayant pas le temps de tout faire en une journée, nous découvrirons le champs de bataille ici, le front allemand fera l’objet d’un autre article.
Côté français, les tranchées ne font pas exception à celles des autres sites : creusées dans le sol et étayée de bois, elles sont assez mal conservées. Le tracé est visible dans la roche, mais elles sont partiellement comblées. Toutefois, les restes sont beaucoup mieux conservés qu’à Verdun, certaines sont même praticables et intégrées dans un circuit de randonnée !

Premier point remarquable : le poste de secours. Creusé dans la roche, les blessés y étaient accueillis après avoir reçu les premiers soins, en vue de leur évacuation.

Poste secours

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Peu après, nous voici arrivé à un abri de deux pièces creusé dans la roche pour les sapeurs mineurs de la compagnie 27/4 du 11ème régiment du Génie, Capitaine Grandidier.

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Afin de creuser la roche, les compagnies utilisent des perforatrices électriques. Pour les faire fonctionner, le Génie utilise trois groupes électrogènes, abrités dans cet abri. On y trouve encore le socle, taillé à même la roche, d’un générateur. Ce poste est également aménagé pour la réparation du matériel de forage, un stockage de carburant pour les générateurs et un poste d’écoute, indispensable à la guerre des mines. Plus loin se trouve un abri sous roche pour le stockage des explosifs. En suivant la piste, nous arrivons à l’entrée d’une galerie de mine utilisée par les sapeurs, et détruite à la fin de la guerre.

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L’accès aux galeries souterraines ne se fait pas uniquement par des entrées de mine. Il existe aussi des puits, comme le « P7 », destiné à descendre du matériel à l’aide d’un treuil.
Nous approchons des lignes allemandes, un cheval de frise, à demi enterré, marque la limite des lignes françaises tel un brave tombé en montant à l’assaut.

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Côté allemand, on retrouve ces installations construites pour durer. Blockhaus, réseau de tranchées dense et galeries souterraines, rien n’est laissé au hasard. On retrouve la volonté de tenir et de faciliter les mouvements de troupes lors des combats. A noter, les toits de la plupart des bunkers sont effondrés, laissant visible leur plan simple mais efficace : une pièce carrée ou rectangulaire, et un couloir d’accès parallèle, brisant le souffle des explosions pouvant survenir à l’extérieur.
La plupart de ces bunkers sont construits à partir de blocs préfabriqués. On peut encore y voir les poignées en métal qui servaient à leur manipulation (sorte de petite échelle visibles sur la première photo).

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Notre visite se termine par un blockhaus allemand, le blockhaus du Collet, situé sur une petite croupe et accessible, à l’époque, par une galerie souterraine. Cet endroit est exceptionnel : le toit effondré permet de voir les pièces qui le composent, et un pilier de soutènement subsiste encore ! sur la droite, un abri creusé à même la roche.
si vous avez le courage d’y descendre, vous serez surpris de la vue. Un des créneaux de tir porte encore son coffrage en bois !
Fin de l’excursion en descendant tranquillement la route. Sur la droite, un terrain marqué par les obus, et un projectile français (120 ou 155), repéré par les démineurs et en attente de traitement, nous rappelle les violents combats ayant eu lieu ici et le danger mortel qui reste sous nos pieds. Rappelons qu’il est formellement interdit de ramasser des projectiles trouvés sur un champs de bataille, et obligatoire de prévenir les services de gendarmerie.

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Le secteur français présente encore deux autres sites incontournables : en premier lieu, la grotte des poilus, grotte naturelle aménagée en poste de secours par le 43e régiment d’infanterie territoriale, présent dans le secteur sur toute la durée de la guerre. Comparativement au secteur allemand, les installations françaises présentaient un confort sommaire.

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En second lieu, après quelques pérégrinations dans les tranchées dégagées, nous arrivons à l’observatoire Adonis, creusé à même la roche. Il offre une vue excellente sur le massif de la Chapelotte. De même, les deux ouvertures offraient aux mitrailleuses françaises un bon secteur de tir. Le 5 novembre 1915, le général Claret de la Touche y perd son périscope, touché par une balle allemande lors d’une observation.

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2 commentaires sur « Le col de la Chapelotte »

  1. livre du medecin du regiment de territoriaux Corses, qui étaient surtout au delà de La Plaine, valon du ruisseau de La Ravine au dessus du hameau de Saint Prayel (Moyenmoutier).

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