Les Éparges

route Eparges

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Toutes les photos d’époque, sauf indication contraire, proviennent du site La Contemporaine et ont été recadrées par souci de lisibilité

Comme beaucoup de petits villages meusiens, Les Éparges était avant 1914 une petite commune bordée de champs et de vergers, traversée par le Longeau, où la vie se menait paisiblement au rythme des saisons.

Plans du site des Éparges, avec les emplacements des points A, C et X

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Puis, le 17 février 1915, le canon tonne plus fort. Quatre entonnoirs de mines déchirent la crête aux paisibles vergers, où les allemands se sont installés dès 1914. La lutte durera jusqu’au 5 avril 1915.

Les entonnoirs de mines

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Les français tenteront de reprendre plusieurs fois cet observatoire de premier ordre. Les attaques et contre-attaques auront chaque fois cette même conclusion : tant de morts, engloutis dans la boue, pour peu de résultat. Si la crête est partiellement prise le 17 février, après de lourdes pertes (Genevoix y perdra son ami Robert Porchon, tué le 20 près du poste de secours de la sape 7, et relatera cet épisode dans son œuvre monumentale Ceux de 14), les français ne réussiront à la récupérer totalement qu’en août 1918, par la prise du saillant de Saint-Mihiel menée conjointement avec les troupes américaines.

Monument du 106e RI

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Ce monument a été érigé en 1935 par Maxime Real Del Sarte, qui fut lui même blessé aux Éparges en 1916. Son haut relief fut dérobé en mai 2015 (parce qu’il faut bien que les imbéciles s’occupent) et reproduit à l’identique par Virgil, sculpteur officiel des armées qui a également réalisé le buste de M. Genevoix visible dans le village des Éparges.

Monument de la 12e DI (Point C)

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Le 17 février 1915, après un violent bombardement et l’explosion de 4 mines, les français attaquent et s’installent sur le point A. Les combats sont terribles, les obus allemands pleuvent et les soldats tombent, parfois atrocement mutilés. Installés dans les entonnoirs, ils subissent la violence des canons allemands durant toute la nuit, puis les allemands contre-attaquent puis reprennent le terrain conquis à 8h00. A 15h00, nouvelle attaque française menée par le 106e RI : Les tranchées sont reprises définitivement. Cloués au sol sous le bombardement allemand, les français résistent, malgré les pertes effroyables.

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Photographies d’époque du champs de bataille

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Le 20 février, les français prennent le point X, le dépassent, puis sont repoussés sur leur point de départ. Les combats s’arrêtent sur ces résultats très limités jusqu’au 17 mars.

Le point X

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Les 17 et 27 mars, malgré une forte préparation d’artillerie mobilisant plus de 100 canons, les attaques ne permettent de gagner que 350 mètres de tranchées. Les attaques d’avril ne seront pas plus fructueuses. Le point X et le versant sud de la butte resteront allemands jusqu’à la fin des combats. Au total, 46 mines allemandes et 32 mines françaises vont déchirer la butte jusqu’en août 1918. Cette butte est, avec la butte de Vauquois, un des symboles de la guerre des mines en Meuse.

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Au pied de la crête se trouve le cimetière du Trottoir, où est inhumé Robert Porchon. Sa tombe, toujours fleurie, est facilement identifiable.

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En contrebas de la butte, entre Combres-sous-les-Côtes et Saint Rémy la Calonne, une des entrées du Combrestunnel (la N°3, également appelée abri du Kronprinz, voir carte en bas de page) se dresse dans un virage. Ce tunnel de communication de 3 km était relié relié au réseau de galeries de mines allemandes.

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