Extrait du Manuel de Connaissances Militaires de 1888, ce document retrace les différentes étapes pour construire une cuisine de campagne de fortune en bivouac. Simple et astucieux !
II. CUISINES DE CAMPAGNE. — Dans les bivouacs où l’on ne séjourne qu’une ou deux nuits, les cuisines et les feux de bivouacs sont généralement confondus : les marmites reposent sur quelques pierres, ou bien sont suspendues à des perches de bois vert. Si le séjour devait être prolongé, cette manière de faire aurait l’inconvénient d’exiger beaucoup de bois.
On peut économiser le combustible en construisant les cuisines d’après les indications suivantes : Creuser une rigole pour recevoir le feu et placer les marmites sur le bord de cette rigole, en les accolant deux à deux ; on brûle, de la sorte, un peu moins de bois, mais les feux sont peu actifs par suite du manque de tirage.
Accoler les marmites en ligne deux par deux ; tracer leur contour sur le sol ; creuser suivant ce contour une excavation A (fig. 71) d’environ 0m,20 ; ménager à cette profondeur un rebord d’environ 0m,10 pour soutenir les marmites ; approfondir le trou de 0m,20 encore en D. Ouvrir parallèlement à la ligne des marmites une tranchée d’environ 0m,60 sur 1 mètre ; percer le talus de cette tranchée en E, de manière à rejoindre le trou du foyer par une petite rigole souterraine E D.
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En arrière du fourneau, creuser une petite rigole horizontale F qui communique avec lui. On la recouvre en gazon et on la termine au dehors par une cheminée H haute de 0m,50.
Les cuisines sont ordinairement placées par séries dans une même excavation ; mais, comme il y grand avantage à ce qu’elles puissent être abritées en cas de stationnement prolongé, on peut les disposer, dans une excavation circulaire, autour d’une cheminée centrale avec laquelle elles communiquent toutes ; elles sont couvertes au moyen d’un toit fait avec des planches ou avec un clayonnage.
