Le Mémorial Franco-Britannique de Thiepval

Site accessible librement

Plus de 72 000 militaires des forces armées britanniques et sud-africaines, tombés dans la Somme entre août 1915 et mars 1918, et n’ayant pas de sépulture connue, sont commémorés dans ce mémorial. Ces disparitions résultent des bombardements ayant fait disparaître à tout jamais les corps, mais également les sépultures disséminées sur le champ de bataille.

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L’Imperial War Graves Commission, aujourd’hui Commonwealth War Graves Commission, a été créé en 1917 pour commémorer les morts de la Première Guerre mondiale. Cette commission a construit les cimetières regroupant les sépultures des soldats morts au combat et les mémoriaux honorant les disparus. Aujourd’hui, elle assure l’entretien de ces lieux de mémoire.

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Le mémorial de Thiepval est le mémorial anglais commémorant le plus de soldats disparus. Dévoilé en août 1932, il prend la forme d’une série d’arches s’imbriquant à angles droits et s’élevant à 45 mètres de haut. Il a été dessiné par Sir Edwin Lutyens.

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Il se compose de 3 parties : les 16 piliers à la base du mémorial porte les noms des 72000 soldats, classés par régiment, grade et alphabétiquement par nom de famille. Le 2e étage porte les noms des principales batailles qui se sont déroulées dans la Somme durant la Première Guerre Mondiale. Chaque nom est couronné de laurier qui représente la victoire. Enfin, les tâches supérieures représentent l’alliance anglo-française point les drapeaux français et britanniques flottent sur le mémorial, et 600 soldats français et anglais, en nombre égal, reposent dans le cimetière à l’arrière du monument.

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Entre mars 2021 et mai 2022, d’importants travaux de rénovation ont été entrepris. Ces travaux comprenez le drainage et l’étanchéité du bâtiment, ainsi que la restauration ou le remplacement de panneaux de pierres sur lesquels sont gravés les noms des disparus.

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À proximité du mémorial se trouve l’Historial de Thiepval, ouvert en 2004

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L’Historial de Thiepval

Musée

Inauguré en 2004, l’Historial résume l’histoire de la Grande Guerre, de la Bataille de la Somme ainsi que la création du Mémorial de Thiepval à côté duquel il se situe. Il se consacre principalement à l’histoire et à la mémoire des soldats disparus. Une exposition permanente de 400 m² représente des collections, objet archéologique ainsi qu’une réplique de l’avion de Georges Guynemer.

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La pièce phare de ce musée et sans doute la fresque de 60 mètres de long dessinée par Joe Sacco, retraçant l’histoire du premier jour de la Bataille de la Somme, raconté heure par heure. Il se visite en complément de l’Historial de Péronne.

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Les abris de combat Douaumont – Vaux (DV)

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L’abri de combat modèle 1898 est prévu pour héberger l’infanterie d’un secteur (environ 100 places assises). Il se compose de deux chambrées sous lesquelles se trouvent les citernes, de latrines et d’une cuisine. Un mur de façade en maçonnerie protège l’entrée des chambrées.
Les combats ayant eu lieu lors de la bataille de Verdun ont grandement endommagés ces abris, rendant leur visite intérieure dangereuse et interdite. Des abris de ce type bien conservés sont visibles près de Toul, à Villey-Saint-Etienne.
Les abris de la série DV se situent entre les forts de Vaux et de Douaumont.

L’abri de combat DV1

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Cet abri, construit en 1905, se situe à 361 mètres d’altitude, en arrière du fort de Douaumont. Son mur de façade a été détruit par les tirs de l’artillerie française, l’abri étant occupé par les troupes allemandes.

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L’abri de combat DV2

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Cet abri, construit en 1906, se situe à 328 mètres d’altitude, entre l’abri DV1 et l’étang de Vaux. Cet abri a été pris par les troupes allemandes et bombardé par les troupes françaises, occasionnant des dégâts importants.

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L’abri de combat DV3 (abri du Bois Fumin)

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Cet abri se situe à 310 mètres d’altitude, entre l’étang de Vaux et l’abri DV4. Cet abri a été pris par les troupes allemandes en juin 1916, lors de la prise du fort de Vaux. Ils aménageront les citernes en abri et creuseront une galerie de secours qui ne sera pas achevée.

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Les bunkers anglais du Lettenberg

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Cette petite colline de 79 mètres d’altitude, située derrière le Mont Kemmel, a été aménagée entre la fin 1916 et le printemps 1917 par les anglais. Ceux-ci y construisirent 4 bunkers en béton armé, menant à des abris souterrains servant de poste de commandement, de dortoir et d’hôpital. Les ouvertures sont dirigées sur le côté ouest.

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Le site sera capturé par les allemands en avril 1918, puis libéré définitivement en septembre 1918. Le premier bunker semble éloigné des autres, car un abri en terre et tôle se trouvait à cet endroit, mais a été détruit dans la bataille de septembre 1918.

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Le bombardement du 4 septembre 1914

Nancy. Place Stanislas. Au fond, la cathédrale, février 1918. Source : La Contemporaine, VAL 136/008

Dans son livre « Nancy Sauvée, journal d’un bourgeois de Nancy« , René Mercier donne ses impressions sur le bombardement du 4 septembre 1914. Si deux personnes ont perdu la vie, il souligne néanmoins le manque d’efficacité du bombardement en s’attardant sur les dégâts faits à une vespasienne…


Nancy, 4 septembre 1914

Une bombe! Nous avons reçu une bombe. Deux bombes, même. Je montais à midi pour déjeuner. Spohn, qui était sur la terrasse, vint à moi.
– Vous n’avez pas entendu ?
– Quoi ? le canon ?
– Non. Rien.
Nous nous asseyons. Nous avions à peine commencé à attaquer les hors-d’œuvre que mon collaborateur Lenoble paraît.
– Un aéroplane allemand, me dit-il, vient de jeter une bombe sur la place de la Cathédrale. Un homme a été tué, deux autres ont été blessés, ainsi qu’une fillette.
– Ah ! s’écrie Spohn. Je savais bien que c’était ça. Je n’ai pas osé insister de peur que vous vous moquiez.

Traces des bombardements sur la Cathédrale de Nancy

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Nous partons tous vivement, et sur la place on nous conte la chose. Tout à l’heure, un aéroplane, volant à une telle hauteur qu’il était presque invisible, a lancé deux bombes.
L’une est tombée rue du Maréchal Exelmans, dans une petite cour. L’engin a fait voler en éclats les fenêtres du n° 55 et des habitations voisines. Le soubassement de la maison a subi quelques dommages. La trappe de la cave a été brisée. Pas de victime. C’est tout.
La seconde bombe est tombée sur la place de la Cathédrale, devant la vespasienne, dont le garde-vue en tôle a été presque entièrement percé par les projectiles, et a creusé un trou de vingt centimètres.
La mitraille que contenait la bombe a traversé les volets de fer d’une boucherie au rez-de-chaussée, et causé d’assez sérieux dégâts au premier étage.
L’hôtel de la Poste a reçu une grande quantité d’éraflures. La façade de la cathédrale a été criblée. Toutes les façades voisines ont subi de cruels dommages.
Des soldats ont tiré sur le taube, mais n’ont pu l’atteindre. Bientôt après, deux avions français prenaient en chasse le bandit ailé.
Un vendeur de journaux, Michel Bordener, a eu le crâne fracturé. Une fillette, Angèle Roux, âgée, de treize ans, a été atteinte à la tempe droite. La fillette et le marchand de journaux sont morts. Il y a trois blessés.
Effet sur la population ? Nul. Si, pourtant. Tout Nancy a défilé dans l’après-midi sur la place de la Cathédrale, examinant avec intérêt les traces laissées par la bombe.
« Nancy, ai-je écrit dans le journal, a l’air vraiment d’avoir reçu non pas deux bombes, mais plutôt une décoration de guerre.
« Si les Allemands ont compté, en tuant un marchand de journaux et une fillette, terroriser Nancy, ils se sont étrangement trompés. Ce sont des victimes de la guerre, comme le sont nos soldats morts au feu. Nous les honorons. Nous ne pleurons pas.
« Non. Ce qu’on a retenu de cette affaire, c’est que, pour produire un effet colossal, les avions allemands ont détérioré la façade d’une charcuterie et n’ont réussi qu’à transformer en monument presque historique une vespasienne. »

Voici donc la première blessure qui atteint Nancy. La courageuse cité a été très crâne. Elle n’a même pas consenti à paraître émue. C’est bien.

Le fort de Liouville

Site accessible au public lors des périodes d’ouverture

Toutes les photos d’époque, sauf indication contraire, proviennent du site La Contemporaine et ont été recadrées par souci de lisibilité

Situé à une altitude de 380 mètres, le fort de Liouville fait partie du rideau des Hauts de Meuse, au même titre que le fort de Troyon. Il a été construit de 1876 à 1880, et modernisé à plusieurs reprises : installation d’une tourelle Mougin en 1881, construction de magasins sous roc en 1890, remplacement des deux caponnières par des coffres de contrescarpe, installation de trois observatoires cuirassés, renforcement du poste optique et construction d’une entrée de guerre entre 1907 et 1909, installation d’une tourelle de 75 entre 1907 et 1908, d’une tourelle de mitrailleuse entre 1908 et 1909 et enfin par le renforcement de la tourelle Mougin en 1910-1911.
Ce sera le seul fort renforcé des Hauts de Meuse.

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Les combats de septembre 1914

A partir du 22 septembre 1914, le fort ouvre le feu sur les troupes allemandes qui tentent de forcer le rideau des Hauts de Meuse et sera soumis à un violent tir de contrebatterie dès le 23. La tourelle Mougin, touchée par un obus, est mise hors service quelques heures dans la journée du 23.
Le 24 septembre, le bombardement fissure les locaux techniques de la tourelle Mougin et perce le local servant de PC d’artillerie.

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Le 25 septembre, la tourelle Mougin est bloquée vers 13h par des débris. A 15h15, un obus touche l’embrasure droite et brise la volée du canon, obligeant la tourelle à ne faire feu qu’avec un seul 155. Elle sera de nouveau bloquée à 16h45.
Dans cette même journée, la tourelle de 75 est touchée par un obus qui la fait passer en position de batterie. Un des servants est violemment touché par le mouvement de la manivelle du treuil moteur, et décèdera quelques heures plus tard.

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Le 26 septembre, une des culasses de la tourelle de 75 est inutilisable et la calotte de la Mougin se fissure.
Le 27 septembre, la tourelle Mougin fait face à des pannes ne pouvant être réparées, le magasin aux pièces ayant été détruit la veille. Elle ne tirera plus. Dans la soirée, l’accès de la tourelle de 75 est effondré par un obus.
Le 29 septembre, un obus défonce le guidage de la 75, la bloquant définitivement.
Le 2 octobre 1914, la tourelle Mougin est détruite par un obus de 305 qui perce l’avant cuirasse. Elle sera transformée en observatoire bétonné en mars 1916.

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Par la suite, la tourelle de mitrailleuse sera démontée pour être installée à la citadelle de Verdun, et un réseau de galeries de 17 sera creusé sous le fort. La tourelle de 75 réparée ouvrira le feu sur les troupes allemandes en septembre 1918.
Le fort aura perdu 8 tués et 60 blessés lors du duel d’artillerie de septembre 1914, soit 10 % de sa garnison !

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Aujourd’hui, le fort est entretenu par l’ASFL, qui gère également le musée de Marbotte. Des visites sont organisées régulièrement.

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L’abri de combat VLL1

Site accessible librement

Merci à F. Radet pour la photo d’illustration

Cet abri de combat de type 1898, d’une capacité de 200 hommes assis, a été construit de 1899 à 1900. Il se situe à 349 mètres d’altitude, entre le fort de Vaux et l’ouvrage de La Laufée. Il est composé de 4 chambrées à l’épreuve, de latrines et d’une cuisine (construite en 1909).

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L’abri servira de poste de commandement avant d’être pris par les allemands le 3 juillet 1916. Il sera repris le 12 juillet, perdu à nouveau quelques semaines plus tard et repris définitivement le 24 octobre 1916. La violence des combats a détruit le mur de façade en maçonnerie et 3 des 4 chambrées. Deux plaques commémoratives rappellent les noms de 13 soldats français du 106e RI, ensevelis le 21 juin 1916, et du Caporal Guerraux René, du 106e RI, enseveli le 23 juin 1916.

VLL1
Plaques commémoratives

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Plaque 1 : Les revenants du 106 R.I. à la mémoire de leurs camarades de la C.M.I ensevelis ici par un obus le 21 juin 1916 – Dardet, Desclaudes, Enocq, Godard, Haze, Hérouart, Lequenne, Letonqueze, Lina, Melin, Moreau,Timothée, Vachez.
Plaque 2 : A la mémoire de notre fils Guerraux René, Caporal au 106éme Régiment d’Infanterie, 1ére compagnie, enseveli ici par un obus le 25 juin 1916.

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Le Bas relief d’Antoine Sartorio à Pierre Percée

Pierre-Percée. Monument érigé par le 363e RI, œuvre du sculpteur Sartorio – La Contemporaine, VAL 159/091

Toutes les photos d’époque, sauf indication contraire, proviennent du site La Contemporaine et ont été recadrées par souci de lisibilité

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Ce monument a été réalisé par Antoine Sartorio à l’entrée du cimetière de Pierre Percée. Il est dédié aux morts du 363e RI de Nice, au sein duquel il était soldat. Il a été classé Monument Historique en 1923.

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A proximité se trouve un bunker reconverti en point de collecte d’eau, réutilisation assez insolite !

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