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Cet abri, construit dans la roche de la côte de Froideterre, s’ouvre sur un profond ravin. Il a été construit entre 1889 et 1891. Long de 60 mètres, à une profondeur de 12 mètres, il est prévu pour 300 hommes. Il sera occupé lors de la bataille de Verdun, à partir de juin 1916. Les cheminées, endommagées durant les combats, seront restaurées dans l’entre deux guerres.
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Texte tiré du panneau explicatif de l’entrée :
Le 23 juin 1916 à l’aube, le front entre l’ouvrage de Thiaumont et le fort de Souville fait l’objet d’une offensive allemande, complétée de part et d’autre par une action secondaire. Sur la crête de Froideterre, le 10e régiment d’infanterie bavarois progresse et l’une de ses compagnies atteint, vers 9 h 30, l’ouvrage éponyme. À gauche de ce régiment, un détachement du 24e RI bavarois, éliminant peu à peu les éléments de deux compagnies du 114 bataillon de chasseurs à pied (BCP), défendant les abords de l’abri des Quatre Cheminées, parvient au-dessus de celui-ci. Les assaillants lancent deux grenades dans l’un des deux escaliers, mettent en batterie une mitrailleuse et bloquent les occupants par leurs tirs. Parmi eux, outre des survivants du 114e BCP, se trouvent les membres de quatre états-majors (41e et 258e brigades d’infanterie, 65e et 297e RI), le personnel d’un poste de secours et des blessés. Vers la fin de la matinée, alors que l’attaque sur l’ouvrage est repoussée par deux compagnies du 297e RI dont une le dégage, quatre du 114e BCP arrêtent l’avance des Bavarois qui ont dépassé l’abri puis les ramènent au-delà.
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Le soir du 22 juin 1916, plus de 100 000 obus toxiques sont tirés par l’artillerie allemande sur le secteur. Faute d’une protection suffisante, les blessés graves étendus dans l’abri furent tous intoxiqués, succombant de manière atroce.
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Superbe : la description, les images, le souvenir .
C’était plus un piège qu’un abri