L’encuvement du canon en 1919, Archives Municipales de Nancy, 8 FI 2965
Site accessible librement
Toutes les photographies d’époque proviennent des Archives Municipales de la Ville de Nancy
Situé à 7 km au nord-est de Château-Salins, dans le bois Lecomte, malheureusement à l’abandon aujourd’hui, ce site est celui d’où, du premier janvier 1916 au 16 février 1917, le Lange Max tira 18 fois sur la ville de Nancy. Le traumatisme a été important, comme en témoignent les écrits de cette époque, 28 personnes seront tuées et 74 blessées lors de ces tirs.
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Le canon sera finalement repéré et détruit par l’artillerie française, malgré les précautions prises (camouflage des tirs par un rideau de fumée, voie ferrée factice)
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Ce canon d’un calibre de 38 cm et d’un poids de 260 tonnes, similaire à ceux de Duzey ou de Koekelaere, tirait sur Nancy, située à 30 km. Il était servi par 180 marins.
A l’origine prévus pour équiper un cuirassé allemand resté inachevé, les Lange Max sont des canons de Marine bénéficiant d’une très longue portée. Leur installation nécessite cependant la création d’une plateforme spécifique reproduisant la configuration du navire pour lesquels ils étaient prévus. Le tube du canon est aménagé sur une poutre-affût mécanique, fixée sur un pivot. Ce dispositif permet l’orientation latérale et en hauteur de la pièce.
Les manœuvres sont réduites au maximum : la culasse de la pièce pèse en effet plus de 2 tonnes, et l’obus 750 kilos. Le tube pèse quant à lui 220 tonnes, et la charge de poudre est de 120 kilos pour un tir à 25 km, 183 kilos pour un tir à 35 km.
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Le site se compose d’un encuvement de 400 m3 supportant l’affut, de deux magasins à munitions, d’un abri pour le personnel. Un monte-charge permettait de remonter les munitions vers le canon, afin de l’approvisionner.
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Le matériel était acheminé par voie ferrée, le tracé est toujours visible en forêt. On remarque également les traces des tirs de contrebatterie dirigés vers le canon.
Découvrez le Lange Max d’Hampont sur le site inventaires-ferroviaires.fr
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