Le fort de Loncin

Ruines Loncin

Site accessible au public lors des périodes d’ouverture

Les planches proviennent du « Cours de Fortification. Cuirassements » du Capitaine Tricaud, 1909. Les planches et le texte sont disponibles sur Gallica.

Le fort de Loncin est l’un des 12 forts de la ceinture fortifiée de Liège, dont il fait partie des « grands », érigée en 1888 par le général Brialmont. Il fût construit en 3 ans, en béton non armé. Il est flanqué par deux petits forts : Lantin au Nord-Est et Hollogne au Sud-Ouest

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Il s’agit d’un ouvrage semi-enterré de forme triangulaire, situé à environ 6,4 km du centre de Liège. Il permettait de couvrir la route nationale 3 vers Bruxelles et la voie ferrée Liège-Bruxelles. Son équipage de 550 hommes (350 artilleurs et 200 fantassins) a lutté jusqu’au bout pour la défense du fort, qui sera détruit le 15 août 1914 à 17h20 par l’explosion de son magasin à poudre de droite, transpercé par un obus de 420 (la fameuse Grosse Bertha). Le fort est aujourd’hui nécropole nationale, 350 hommes y reposant encore.

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La contrescarpe comprends des locaux techniques, un corps de garde couvrant la poterne, une boulangerie ayant conservé son four et son pétrin d’origine, une boucherie destinée à l’abattage et à la préparation des bovins qui pâturaient aux abords du fort en temps de paix ainsi que les toilettes.

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Le gouverneur de la place forte, le général Leman, y établira son PC à partir du 6 août. Il sera capturé, inconscient, dans les ruines du fort.

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Concernant l’armement du fort, il était équipé en 1914 :

De 4 coupoles à éclipse Grusonwerke, équipées d’un canon de 5,7 à tir rapide Nordenfeld

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D’une tourelle à éclipse pour projecteur, construction Ateliers de la Meuse à Liège

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De deux coupoles pivotantes Chatillon-Commentry (Ateliers de la Meuse Sclessin), équipées de 2 canons de 12 (120mm), Fonderie Royale des canons – Liège

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D’une coupole pivotante Creusot-Vandekerckove équipée de 2 canons de 15 (150mm) Krupp

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De deux coupoles pivotantes Grusonwerke équipées de 1 obusier de 21 (210mm) Krupp.

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L’ensemble de ces cuirassements, à l’exception de deux tourelles de 5,7, était regroupé dans le massif central en béton, détruit lors de l’explosion.

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De même, 9 canons de 5,7 Nordenfeld sur affût chandelier équipaient le coffre de tête. En cas de besoin, ils pouvaient être montés à l’étage supérieur. Ce coffre est aujourd’hui une crypte à la mémoire des défenseurs héroïques du fort. A noter que les 18 soldats rescapés de l’explosion du fort se sont battus jusqu’au bout devant le coffre, dont l’entrée était fermée par un mur en briques.

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Il est possible de voir lors de la visite le dernier projecteur au monde qui équipait les tourelles belges ainsi qu’un moteur Fétu-Defize, dernier survivant de ce type, qui servait à actionner la pompe du puits. Ces deux équipements ont été sortis des ruines du fort. Le pétrin, qui est également d’origine, a été restauré et est visible en action !

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