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Toutes les photos d’époque, sauf indication contraire, proviennent du site La Contemporaine et ont été recadrées par souci de lisibilité
Dominant les villages du Bonhomme de Lapoutroie et d’Orbey, ce sommet fût le théâtre d’une bataille courte durant laquelle les hommes des 28e et 30e BCA gagnèrent le surnom de « Diables bleus ».
Jadis recouvert d’une forêt de hêtres qui lui donna son nom, ce sommet fût stratégique dès le mois d’août 1914, alors que des observateurs allemands s’y installèrent pour diriger les tirs de leur artillerie sur le col du Bonhomme. Le 2 décembre 1914, le 28e BCA reçoit l’ordre de prendre la tête des Faux, il rejette les hommes de la Bayerische Landwehr Infanterie Regiment (LIR) 12 dans la pente est de la montagne. Ceux-ci lanceront 3 contre-attaques ce jour-là, mais ne reprendront pas pied sur le sommet.
Le 24 décembre 1914, Les Allemands lancent une terrible offensive qui coûtera la vie à 137 français et plus de 500 allemands, plus de la moitié des morts tombés en cet endroit durant toute la guerre ! Cet assaut sera néanmoins un échec cuisant. Une nouvelle attaque sera lancée le 21 février 1915, et échouera. Ce sera la dernière offensive sur cet endroit du Front. Le site www.lieux-insolites.fr retrace cette terrible bataille de manière plus complète, je vous invite à le consulter !
Positions françaises à la Tête des Faux
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Plusieurs circuits de randonnée passent sur ces lieux, et vous permettent de visiter certains vestiges remarquables ! Certains d’entre eux sont d’ailleurs classé au titre des monuments historiques, par arrêté du 12 mars 1932.
Le cimetière allemand Kahm
Comme son nom l’indique, ce cimetière fut créé par le lieutenant Kahm, afin de permettre aux soldats de se recueillir sur les tombes de leurs camarades. Ils y placèrent des stèles, souvent sculptées, véritables œuvres d’art de fortune. Certaines ont été intégrées au mur du cimetière et sont toujours visibles de nos jours. Les corps ont été transférés à la nécropole allemande du Baerenstall à Hohrod.
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Le cimetière allemand « Rabenhühl »
Ce second cimetière est également désaffecté, les corps ayant été transféré au cimetière Baerenstall à Hohrod. On peut encore y voir certaines des stèles gravées disposées par les soldats allemands à la mémoire de leurs camarades.
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La nécropole nationale du carrefour Duchesne
Baptisé ainsi à la mémoire du commandant Duchesne tombé le 2 décembre 1914 lors d’une attaque sur la cote 118 avec son porte-drapeau le lieutenant Dutrey, ce cimetière regroupe les dépouilles de 408 soldats morts pour la France lors des combats de haute-alsace dans le secteur du Lingekopf et de la Tête des Faux. Créé lors du conflit, ce cimetière a été aménagé en 1924 pour rassembler les corps exhumés des cimetières de Stosswihr, Soulzeren, Orbey et du col du Bonhomme. Il comporte également une chapelle construite durant les hostilités.
Un chemin pavé relie ce cimetière au sommet, il était emprunté par les convois de mules ravitaillant les postes du sommet.
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L’abri de l’Étang du Devin
L’étang du devin abritait la base arrière des Allemands. On y trouve les vestiges de nombreux abris le long du chemin y menant depuis le cimetière Kahm. Un grand bâtiment sert aujourd’hui de refuge, il abritait à l’époque les pompes à eau qui permettait de ravitailler les différents abris du secteur. S’y trouvait également un groupe électrogène. On peut aujourd’hui voir les traces de ces aménagements à l’intérieur de l’abri.
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Le téléphérique
Il s’agit plus précisément de la gare d’arrivée d’un téléphérique qui partait du village de Lapoutroie. Cette station est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 12 mars 1932. On y trouve une grande salle dans laquelle subsistent les restes du système. Depuis le fond de la pièce, deux tunnels montaient vers le sommet de la tête des Faux : celui de droite était emprunté par un funiculaire (Rollbahntunnel), tandis que celui de gauche était réservé à la circulation piétonne. Ils permettaient un accès relativement sûr au sommet.
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La Roche du Corbeau
Également classé au titre des monuments historiques, ce rocher a servi d’observatoires aux soldats allemands durant la Première Guerre mondiale. Il était surmonté d’une structure en bois. A l’intérieur, une pièce a été creusée.
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La Feste Eisen-Schmid
Il s’agit d’un retranchement comportant plusieurs abris et un mur de défense. Cette configuration étonnante au premier abord s’explique par le fait que le sol rocheux est difficile à aménager avec des tranchées. Ce mur monte jusqu’au Fortin du sommet, permettant d’assurer la défense de cette zone stratégique.
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Le Fortin allemand du sommet
Ce fortin comporte des organisations défensives impressionnantes : un parapet comportant de nombreux boucliers de tranchées est encore visible, certains d’entre eux sont encore fonctionnels ! Au centre se trouve un impressionnant bunker à deux étages permettant le tir dans plusieurs directions. Il est orienté en direction des lignes françaises ce qui aurait rendu toute attaque dans cette direction compliquée. En arrière se trouvent plusieurs abris servant à abriter les hommes.
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Le Fortin français du sommet
De ce poste d’observation ne subsiste plus grand-chose. Il a été transformé en monument après-guerre, et on le reconnaît par la croix qui le surmonte. On voit cependant qu’il s’agissait d’une construction solide, de par les rails de chemin de fer et la couverture bétonnée qui lui servait de toiture. Entre cet abri et le Fortin allemand se trouvent de nombreux chevaux de frise disséminés dans la végétation, témoins du système défensif redoutable installé à cet endroit.
En contrebas, en direction du cimetière Duchesne, se trouve un monument à la mémoire de 4 hommes du 62e BCA.
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Le téléphérique König Ludwig
Il s’agit d’une gare de transfert du téléphérique allemand reliant le village de Lapoutroie à la Tête des Faux. En mauvais état aujourd’hui, elle témoigne néanmoins des efforts réalisé par les Allemands pour acheminer le ravitaillement au sommet. Plusieurs abris se trouvent à proximité.
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L’infirmerie
Cet abri désigné comme infirmerie a été construit en 1916, comme l’indique le cartouche encore présent. Situé en bord de chemin, il est facilement accessible et en relativement bon état.
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