Site accessible au public lors des périodes d’ouverture
Toutes les photos d’époque, sauf indication contraire, proviennent du site La Contemporaine et ont été recadrées par souci de lisibilité
Située sous la ville d’Arras, la carrière Wellington est un témoin de l’histoire qui s’y est déroulée du Moyen-âge à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
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Ces carrières ont en effet été creusées entre le Moyen-âge et le XVIIIe siècle afin d’exploiter la pierre calcaire nécessaire au développement de la ville. Bien que leur exploitation ait été cessée an XIXe siècle, les habitants d’Arras connaissaient leur existence et disposaient parfois d’un accès direct à celles-ci depuis leurs caves.
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Au cours du deuxième semestre de 1916, les hommes de la compagnie des tunneliers Néo-Zélandais reçoivent pour mission d’aménager ces carrières afin d’y abriter les 24 000 hommes (soit la population de la ville avant-guerre) qui s’élanceront à l’assaut le 9 avril 1917, lors de la bataille d’Arras. En les reliant les unes aux autres, ils élaboreront un réseau d’une vingtaine de kilomètres, qui débouchera directement devant les lignes allemandes. Ce dispositif permettra de préserver de nombreuses vies lors de l’assaut, grâce à la protection qu’il procure et à l’effet de surprise généré par ces milliers d’hommes débouchant du sol devant les troupes allemandes après l’énorme explosion leur ouvrant le passage des tunnels.
La ville sera bombardée à de nombreuses reprises lors du premier conflit mondial, et sera détruite aux trois quarts. Les carrières offrent un abri sûr aux troupes anglaises dans l’attente de l’offensive.
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Le nom de Wellington n’est pas lié au hasard. Il a été donné par les sapeurs néo-zélandais, qui ont renommé les carrières selon des villes de leur pays. Ainsi, selon le site Internet officiel du lieu, « pour se repérer dans l’espace, les tunneliers néo-zélandais ont donné le nom de plusieurs grandes villes néo-zélandaises aux carrières. Il faut noter la similitude entre la disposition topographique de ces appellations et leur position géographique dans les îles néo-zélandaises, de Russel au nord jusqu’à Bluff au sud. Le réseau souterrain est une véritable carte mentale de leur pays. »
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Le site n’est pas tombé dans l’oubli puisque, lors du second conflit mondial, il sera réutilisé par la population comme abri antiaérien. Des inscriptions rouges permettant de guider les réfugiés et une nouvelle électrification des galeries sont les uniques traces qui subsistent de cette période. A noter, alors que les troupes anglophones signalaient les toilettes par l’inscription en français « Latrines », les français ont indiqué « W.C » lors du second !
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Aujourd’hui, le site se visite accompagné d’un guide. L’accès est aisé, la descente étant réalisée en ascenseur et le parcours étant effectué sur un plancher en caillebotis. L’endroit est émouvant de par les nombreux objets et graffitis laissés par les soldats présents sur place pendant plusieurs semaines.
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