Source : Daves_Archive1, Flickr
Musée
Ce musée ne sera pas celui où vous verrez des collections d’armes impressionnantes, ni de mises en scène spectaculaires, mais bien celui qui vous racontera l’histoire telle que l’ont vécue les habitants de Koekelare.
A travers les témoignages d’habitants, les documents d’archives et des écrans interactifs, il sera ainsi possible de comprendre comment la population civile a cohabité avec l’envahisseur. A titre d’exemple, voici deux citations de l’exposition permanente du musée :
Le cantonnement des soldats allemands pouvait – à juste tire ou non – donner lieu à des commérages. Mais cela pouvait être pire encore !
Un soldat allemand avait remarqué que l’amour avec Maria Lucia Borra n’était pas réciproque, il lui a tiré une balle dans la tête le 9 février 1915.
(22/11/1914) : Les femmes peuvent coudre, repriser et tricoter et les hommes doivent chercher du travail, car il est prévu qu’il y aura une grande pauvreté cet hiver, (et qui sera encore en mesure de donner ?) Celui qui n’a pas du tout de travail pourra encore prier. Le comité d’aide ne siègera plus à partir de maintenant, ses ressources sont épuisées. Il a distribué environ 1500 francs. A partir d’aujourd’hui la confrérie Will H Vincent de Paul reprendra régulièrement ses réunions.
La semaine dernière, il y avait pendant les vêpres moins de personnes dans l’église, qu’au cimetière. Le bonheur doit venir de là ?
Les gens feraient mieux de rester dans de leur maison plutôt que de traîner en permanence autour du cimetière et de se promener dans les salles où se trouvent les blessés.
En début de soirée nous voyons un certain nombre de femmes qui se trouvent autour des soldats. Nous n’attendons rien de bon de cela et nous prions les parents et supérieurs de bien ouvrir les yeux. Une femme honnête qui n’a rien à faire dans la rue doit rester dans sa maison le soir quand il fait noir. Il est plus que regrettable que nous devions dire cela.(29/11/1914) – (Décembre 6) répétition de la communication du 22/11 concernant les femmes.
Cette fois nous allons ajouter qu’il y a des maisons où les soldats sont attirés et cela même après l’heure du couvre-feu. Cela, va inévitablement entraîner de la honte au détriment de ceux qui font leur devoir. Nous pouvons le dire…
L’avertissement des Evêques : L’avis des Evêques concernant la morale relative aux vêtements des femmes recommande que ces dernières ne doivent plus jamais attirer l’attention non seulement à l’église, mais partout ailleurs.
Notes du livre de Recommandations du curé Lootens, Koekelare
Mais le visiteur pourra également contempler une maquette dudit canon, du même type que celui qui bombardait Nancy à la même époque, ainsi qu’une vidéo retraçant le parcours d’un obus, de l’emplacement du canon jusqu’à sa destination.
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Sa destination, peut-être la connaissez vous. Car ce canon, c’est celui-là même qui bombardait Dunkerque, ville dont le Maire, Henri Terquem, communiquera avec son homologue de Nancy, Gustave Simon, à propos des mesures à mettre en place pour protéger la population ! (Lire à ce propos Nancy bombardée, René Mercier, 1918).
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Une fois sorti du musée, direction la fosse destinée à accueillir le canon. L’observateur attentif remarquera des différences avec le canon de Duzey (un autre Lange Max, qui tirait sur Verdun en 1916) ou de Hampont (tirant sur Nancy de janvier 1916 à février 1917). Cependant, la pièce était en place jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, avant d’être ferraillé par l’occupant allemand. Cette opération a visiblement détruit une partie de la fosse, car sa dégradation est importante et elle semble avoir été recréée par la pose de blocs de béton.
Une guérite bétonnée de la Seconde Guerre Mondiale est également visible sur place.
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En résumé, un incontournable pour découvrir une page d’histoire locale passionnante, et mieux comprendre la vie en territoire occupé.
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