Site accessible librement
Situé sur la côte de Froideterre, à 345 m d’altitude, l’ouvrage de Froideterre verrouille la partie Nord du champ de bataille entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de Douaumont. Il pouvait ainsi flanquer les ouvrages de Thiaumont et Charny.
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Cet ouvrage a été construit de 1887 à 1888, puis a été modernisé (pour ne pas dire entièrement reconstruit) de 1902 à 1905, notamment par l’ajout d’une tourelle pour deux canons de 75mm et de deux tourelles pour mitrailleuse, d’une casemate de Bourges, d’un casernement bétonné pour 142 hommes couchés ou 200 hommes assis et de trois observatoires cuirassés.
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L’ouvrage était entouré d’un fossé équipé d’une grille défensive, d’un mur de contrescarpe de 3 m de haut et d’un réseau de fil de fer de 20 m de large.
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L’attaque allemande du 23 juin 1916 (d’après une conférence de N. Czubak, Responsable du Service éducatif au mémorial de Verdun)
Le 23 juin 1916, l’ouvrage, commandé par le capitaine d’artillerie Dartigues, est pris sous le feu ennemi (Bay. I.R. 10). A 9h45, le sous-lieutenant Roche voit les Allemands arriver de l’observatoire cuirassé est. La tourelle de mitrailleuse de droite se lève pour faire feu, mais ne peut s’orienter vers l’assaillant car elle est bloquée par un bout de béton projeté à la suite du bombardement.
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Une mitrailleuse placée à l’entrée de la tourelle de 75 va alors ouvrir le feu sur les Allemands investissant les dessus de l’ouvrage. Ces derniers tentent de neutraliser les Français occupant le casernement en jetant des grenades à travers une brèche, ce qui aura pour effet de déclencher un incendie. Les Allemands, pensant que les Français tentent de détruire le casernement, se replient.
Cette accalmie permet au sapeur Neyton de transmettre à la tourelle de 75 l’ordre de se mettre en position de batterie et de tirer. Les servants avaient en effet pour consigne de ne pas utiliser la tourelle si l’ouvrage n’était pas investi. Cependant, n’étant pas reliée par une galerie souterraine au casernement, personne n’a pu aller transmettre l’ordre d’ouvrir le feu lors de l’attaque.
Les traces des bombardements de l’ouvrage
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S’apercevant de leur erreur, les Allemands repartent à l’assaut de l’ouvrage. Mais cette fois ci, la tourelle de 75 entre en action et tire sur les assaillants 116 boîtes à mitraille (projectile se disloquant à sa sortie du canon, projetant 241 billes de plomb durcies à l’antimoine). Les assaillants se replient de nouveau.
Le soldat Gillet débloque alors la tourelle de mitrailleuse ouest en se hissant sur les dessus de l’ouvrage. Celle-ci fera alors feu sur les assaillants lors de leur troisième attaque. Les combats se poursuivront jusque dans l’après-midi, lors duquel le 106e BCP et le 297e RI arriveront en renfort. L’ouvrage ne sera pas pris, ce qui donnera un coup d’arrêt à l’avance allemande sur les hauteurs de la rive droite de la Meuse en direction de Verdun.
Les cuirassements de l’ouvrage
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Durant l’entre deux guerres, l’ouvrage sera modifié, ses casernements réparés et les galeries creusées en 1917 sous l’ouvrage bétonnées. Devant l’approche allemande en 1940, la tourelle de 75 sera incendiée par les Français. Aujourd’hui, l’ouvrage est visitable de l’extérieur uniquement.
Le bloc de la casemate de Bourges
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Visionnez la conférence de N. Czubak sur l’ouvrage de Froideterre et le fort de Souville dans la tourmente
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