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Le camp Marguerre est l’un des nombreux camps disséminés dans la zone allemande des étapes sur le front de Verdun. Situé à une quinzaine de kilomètres de la ville (Verdun), il a été créé dès 1915 sous les ordres du capitaine allemand Hans Marguerre (Source lameuse.fr), avec pour objectif de fabriquer le béton destiné à consolider le front. Il est pour cela pourvu de nombreuses voies de communication, notamment des voies ferrées qui permettent d’acheminer le béton vers les différentes zones du front où il sera utilisé. De nombreuses expérimentations ont également été réalisées ici, notamment sur les techniques de construction des bunkers. Il subsiste sur le site plusieurs constructions témoignant de cette période.
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En 1916, le camp Marguerre devient un lieu d’accueil des troupes en raison de l’imminence de la bataille de Verdun. Avant le déclenchement de la bataille, il permettra d’accueillir des troupes destinées à l’attaque. Lors de la bataille, le camp Marguerre sera un lieu de repos des hommes mais également d’entreposage du matériel.
Le bâtiment des officiers
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Le site Verdun-meuse.fr retrace l’histoire de ce camp dans un article intéressant dont voici un extrait:
« Fin 1914, la Ve armée allemande a pour mission de stabiliser le front en installant de solides positions défensives autour de Verdun et en construisant des camps de repos pour les soldats de passage. Le capitaine-ingénieur Marguerre est affecté sur la zone de Spincourt pour créer au lieu-dit « le Rassat de Loison », dans le bois d’Hingry, un cantonnement et installer une centrale à béton.
Au-dessus de la porte centrale, une inscription rappelle que «ce camp a été construit par la section de la BEton-FAbrik sous la direction du capitaine Marguerre». Etendu sur deux hectares, le camp comporte trois familles d’installations. Il y a d’abord une série de bâtiments en ciment et béton armé : il s’agit de la base vie, à l’aspect soigné, avec ses peintures murales, ses décors, ses bacs à fleur le long des murs. Un petit paradis aux portes de l’Enfer, avec la maison du capitaine, les cuisines, le refectoire, le Kasino des soldats, le tout relié par des allées bétonnées. On trouve aussi de vastes bunkers : au Camp Marguerre, on va se consacrer à élaborer et tester des techniques rapides pour construire des abris bétonnés. La plupart des blockhaus sont érigés sans fondations afin de tester des méthodes de constructions sur une simple fouille de sable ou de terre avec comme éléments de coffrage des tôles, des planches ou des branchages. Ils présentent un plan «type», avec une entrée en chicane avec meurtrière et un corps de bâtiment pour environ 50 hommes. Un peu à l’écart se trouve l’emplacement de l’ancienne centrale à béton, couplée à une centrale électrique : si les installations ont disparu après 1918, il en reste les plots-support en béton, et les traces des ballasts des voies ferrées militaires qui alimentaient et distribuaient les matériaux.«
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Les traces de cette période sont nombreuses. Nous pouvons notamment voir sur site des abris comprenant des casernements et un Kasino (mess d’officiers).
Les casernements étaient décorés de façon à permettre aux soldats de se sentir chez lui. Ainsi, des fresques étaient peintes sur les murs, des moulures étaient réalisées sur les fenêtres, des inscriptions en allemand étaient gravées sur les bâtiments, et l’architecture de ceux-ci pouvaient même représenter des maisons avec un toit ! La présence même d’un casino atteste que tout était dédié au bien-être du soldat en permission. En effet, cet endroit était un lieu de divertissement, censé réconforter le soldat revenant du front.
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