Les monuments de la guerre de 1870

Affiche JEP 2020

Voici une transcription du panneau que j’ai réalisé à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine à la Batterie de l’Éperon.

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Les monuments érigés après la guerre de 1870 sont les premiers véritables monuments construits pour les morts des conflits militaires.

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En territoire français (coupé des territoires annexés après la défaite de Sedan), le monument représente souvent le soldat héroïque agonisant sous le feu de l’ennemi, ou les orphelines Alsace et Lorraine, restant fortes dans l’espoir du retour à « la mère patrie ». Le monument est symbole de revanche, il rappelle le sacrifice de ceux tombés pour défendre la patrie et l’espoir de ceux ayant dû fuir leurs terres pour rester français.

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L’Allemagne va entreprendre la construction d’une série de monuments aux morts colossaux, représentant la grandeur du soldat germanique, sa fierté et son sens du devoir. Ils reprennent leurs batailles et leurs itinéraires de combats, auréolés de gloire et marqués du sang des sacrifiés pour le « Vaterland » le pays Père.

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La mythologie est également reprise au compte du conquérant : fiers oiseaux de proie, lions et casques teutons viennent parachever l’œuvre de « germanisation » des territoires occupés. Le nouvel occupant impose par son mémorial sa domination, sa culture et la gloire de sa victorieuse armée.

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Après la libération des deux orphelines Alsace et Lorraine, les français vont rejeter ces symboles de l’occupant et détruire la plupart d’entre eux. Statues déboulonnées, comme à Metz, sculptures martelées, métaux récupérés pour la reconstruction ou l’érection de nouveaux mémoriaux, cette fois à la gloire du « poilu » héroïque. Les héros changent, mais le devoir de mémoire reste.

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Si la mémoire des deux guerre mondiales a été marquée par la construction de nombreux monuments aux morts, ceux de 1870 restent uniques par deux aspects : premiers véritables mémoriaux des sacrifiés pour la nation, et symboles de gloire et de courage. Ce ne sera plus le cas après, le monument devenant dès 1918 le souvenir du deuil et de l’horreur, semblant par sa présence inscrire dans nos villes et villages « plus jamais ça »…

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