Construite au Creusot, la tourelle Galopin de la Batterie de l’Éperon est le dernier exemplaire subsistant sur les cinq ayant été assemblés et installées (2 au fort de Manonvillers en 1891 ; 1 à la Batterie de l’Éperon en 1894 ; 1 au fort de Pont Saint Vincent en 1895 ; 1 au fort d’Arches en 1897).
Cette pièce d’artillerie est équipée de deux canons de 155 longs, et la partie mobile pèse à elle seule 160 tonnes !
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La tourelle peut être représentée comme un bâtiment de trois étages, chacun étant affecté à un usage précis :
L’étage inférieur comporte :
- Les magasins à poudre et à obus, dans lesquels un homme est affecté pour la préparation des charges et munitions ;
- le ventilateur, actionné par 2 hommes, permettant de renouveler l’air vicié de la chambre de tir ;
- le monte obus double, approvisionné et actionné par deux hommes ;
- Le mécanisme de rotation et d’armement du contrepoids moteur, actionné par 6 hommes et dirigé par un officier
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L’étage intermédiaire comporte :
- un pointeur en direction qui est chargé de manœuvrer l’appareil de pointage en direction de la tourelle ;
- un manœuvre par monte charge pour les munitions.
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La chambre de tir est occupée par deux équipes de 3 hommes, dirigées par un officier pour le service des pièces.
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La mise a feu des canons est électrique grâce à un fonctionnement sur batteries. Le système est protégé grâce à 7 commutateurs répartis sur l’ensemble du circuit électrique ! Le circuit n’est fermé que si la tourelle est verrouillée en position d’éclipse.
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Ce type de tourelle sera modernisé et aboutira au début du XXe siècle à la tourelle pour un canon de 155 court à tir rapide, visible dans plusieurs forts Séré de Rivières, mais c’est une autre histoire !
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